Notre accouchement et notre projet de naissance
Hello,
Si vous me suivez un peu sur les réseaux sociaux, vous n'avez pas pu louper l'information : notre petite Romane est née. Ce 24 juillet dernier, je suis devenue maman pour la première fois. Je vous avais partagé ici et sur les réseaux sociaux, nos envies pour la naissance de notre fille. Je reviens donc vers vous pour vous faire un petit bilan, comme vous me l'avez si gentillement demandé.
Le début du travail
Notre projet de naissance était basé sur l'envie d'une naissance la plus physiologique possible, malheureusement rien ne s'est passé comme prévu...
Je suis rentrée en pré-travail le mercredi 22 juillet au soir, sachant que j'avais des contractions douloureuses mais irrégulières depuis le mardi 21 juillet vers 12h. Nous sommes donc allés à la maternité une première fois le 22 juillet, pour vérifier que tout aller bien pour bébé et savoir si le travail avait commencé ou si c'était une fausse alerte. Ce soir-là, j'étais ouverte à seulement 1 cm et rien ne laissait forcément entendre que c'était en route, hormis les contractions plutôt régulières. On nous renvoie donc à la maison en nous demandant de revenir le lendemain matin pour faire un monitoring. Mais c'était sans compter sur la nuit compliquée que j'allais vivre.
Mes contractions se sont accélérées et intensifiées au point d'en avoir une toutes les 5 minutes et ça toute la nuit. Je n'ai donc pas dormis ! Le matin, j'appelle la maternité bien plus tôt que prévu pour expliquer que mes contractions sont régulières, toutes les 5 minutes, qu'elles sont plus douloureuses... On me demande de venir plus tôt pour faire ce fameux monitoring. Une fois l'examen fait, on m'annonce qu'effectivement c'est en route mais que je ne suis ouverte qu'à 2 cm. Après tout ce temps sérieux ? 😂
On nous propose donc de rester une petite heure supplémentaire pour voir comment cela évolue et de bénéficier en attendant de la salle nature. J'ai pu prendre un bon bain chaud, essayer de me détendre avec le ballon, les lianes... Puis on me réexamine (2 heures plus tard), aucune avancée au niveau de l'ouverture du col, juste la douleur qui se fait toujours plus intense.
On rentre donc à la maison pour être plus à l'aise et patienter le temps que bébé fasse son chemin. Avec la nuit que j'ai passée, je décide d'essayer de faire une sieste. Peine perdue, les contractions me réveillent toutes les 5 minutes. Je prends plusieurs douches chaudes pour essayer de calmer les douleurs mais rien à voir avec un bon bain (franchement c'est limite indispensable une baignoire dans cette situation 😉). Puis vers 16h, les douleurs deviennent vraiment insoutenables ! On appelle la maternité et on retourne faire un monitoring. Heureusement, nous habitons à seulement 10 minutes de l’hôpital 😂. Après un petit check-up j'apprends que je suis ouverte à 4 cm. Vient le moment de la question fatidique : voulez-vous la péridurale ?
Péridurale ou pas ?
Si on suit la logique de notre projet de naissance, ma réponse aurait dû être : Non !
Mais bizarrement c’est oui qui m’est venue en tête en premier. Après toutes ces heures de contractions, je n’en pouvais plus. Et même si je savais pourquoi à la base, je ne voulais pas de péridurale, la douleur l’a emporté sur la raison. J’ai donc choisi d’accepter la péridurale en pleurant intérieurement, car c’était pour moi une défaite de céder face à la douleur. Je m’étais donc résigné à ne pas sentir réellement mon accouchement, ne pas sentir ma fille sortir... mais on y reviendra.
On m’a donc administré cette péridurale péniblement car j’ai eu 4 contractions pendant la pose. Difficile de ne pas bouger et de se détendre surtout avec la position inconfortable qu’on nous fait prendre. Mais j’ai eu la chance d’avoir un super personnel médical à mes côtés. Une étudiante sage-femme est restée avec moi tout le long de la pose et a essayé de me faire penser à autre chose, m’a aidé à me relaxer. Elle était tellement attentionnée et à mon écoute que mon homme n’a même pas osé venir nous déranger. Elle a vraiment fait un travail admirable. L’anesthésiste a été super également, très gentille et m’a expliqué tout se qui se passer ce qui m’a aidé, je pense, à me détendre malgré la douleur. Bref une fois cette péridurale posée, j’ai donc dû rester allongé sous monitoring et les contractions ont commencées à être moins longues et à diminuer en intensité.
Quelques heures plus tard, les sages-femmes sont revenu voir où en était l’avancée du travail. Hélas c’est le drame, on se rend compte que la péridurale a fait ralentir le travail et je n’ai gagné qu’un centimètre en plusieurs heures. Plus qu'à attendre de voir comment cela évolue ! Vers minuit elles constatent que le travail n’avance pas, et me proposent de m’injecter de l’ocytocine. Ce sont des hormones qui sont censées aider afin que les contractions reprennent, se rapprochent et que le travail puisse repartir convenablement. Une fois de plus cela faisait partie de mon projet de naissance de ne pas en vouloir étant donné que c’est un procédé chimique et donc bien loin de l’idée de l’accouchement physiologique que je me faisais. Mais en même temps maintenant que j'avais accepté la péridurale, je n’étais plus à ça près j’ai donc également accepté. Rappelons-le, j’étais arrivé à 17h, il était minuit et je n’avais gagné q'un cm ou deux. Pourtant le travail avait lui commencé depuis pratiquement deux jours.
Une fois les hormones injectées effectivement les contractions ont repris et se sont rapprochées . Personnellement, je n’ai pas accentué la péridurale, j’ai laissé le réglage de base afin de pouvoir continuer de sentir les contractions donc j’avais toujours un peu mal mais c’était beaucoup plus soutenable que ce que j’avais pu ressentir sans péridurale bien évidemment. J’ai également connu le fameux côté entièrement anesthésié, ce qui n’était clairement pas agréable puisque à chaque contrôle des sages-femmes, elles étaient obligées de me tenir une de mes jambes puisque je ne la sentais plus du tout. Bref un petit désagrément que je tenais à signaler !
Rien n'avance...
Il est 5h passé, je suis toujours dans cette salle d’accouchement et apparemment notre chérie ne se décide pas à descendre. Car oui nouvelle complication malgré le fait que je sois entièrement dilaté depuis bientôt 3 heures, le bébé ne s’engage absolument pas dans le bassin. On commence à me parler de césarienne et là clairement mon monde s'effondre, je me dis qu’après avoir vécu la péridurale et l’injection d’hormones je vais finir par une césarienne, ce que je ne voulais absolument pas ! Avec la peur et la douleur, je finis en larmes à me dire que j’ai fait tout ça pour rien ! Les sages-femmes décident d'appeler la gynécologue pour qu’elle puisse nous donner un avis supplémentaire. Elle hésite également à faire une césarienne mais me dit que si je pousse suffisamment fort et avec un peu d'aide, je pourrais réussir à faire descendre ma fille moi-même. Et comme pour moi il est inconcevable que l’on passe par une césarienne, j’accepte de relever le défi !
La délivrance
Je ne sais pas si je vais réussir mais en tout cas il est hors de question que je n’essaie pas ! Finalement, tout s’est bien passé, j’ai donc réussi à faire descendre notre fille jusque dans nos bras, ce fut long et on a eu besoin d’instrumentalisation malheureusement ! Une fois de plus quelque chose dont on ne voulait pas et qui était précisé dans notre projet de naissance. Mais face au long travail que j’avais devant moi et à la fatigue qui commençait à se faire ressentir la gynécologue m’a dit qu’il serait quand même beaucoup plus judicieux d’utiliser la ventouse à fin de m’aider et de faire descendre notre fille plus rapidement.
Tout à l’heure je vous ai dit que je reviendrai sur le fait de ne pas sentir le bébé passer. D'après les femmes de mon entourage, qui avaient elles-mêmes accouché sous péridurale, je n'allais pas sentir descendre ma fille, ou encore je ne saurait pas où pousser. J’ai eu la chance d’absolument tout sentir, j'ai su également où je devais pousser et à quel moment. C’était instinctif voir évident !
J’ai senti chacune des contractions arriver, j’ai senti chacun des moments où je devais pousser et j’ai surtout senti la descente progressive de notre fille.
J’ai également senti quand les sages-femmes se débattaient avec mon périnée et qu'elles m’ont dit qu'il était beaucoup trop musclé et qu’à cause de cela, j'empêchait notre fille de sortir. Une première pour elles apparemment, d’avoir autant de muscles à cet endroit bref grâce à toutes leurs aides, leurs encouragements, leurs efforts, et au soutien incroyable de mon chéri j’ai fini par accoucher de notre fille.
Je n’ai eu aucune complication, aucune déchirure et heureusement ! Je crois que ça aurait été le pompon ! 😂 L’équipe médicale a vraiment été formidable et mon chéri a été d’un énorme soutien. Il a pu voir l’entièreté de la naissance de sa fille et en est ravi.
Pour moi ce fut un moment fou, que je ne saurais pas décrire. Sur le coup, je crois que c’était plutôt traumatisant, j’avais extrêmement mal et l’impression que ça ne s’arrêterait jamais. J’avais envie de jeter l’éponge mais j’ai tenu bon. Je me demande comment j'aurais vécu la chose sans péridurale. Car même si elle était minidosée, mes douleurs était amoindri et j'en ai chier !
Évidemment je suis plus qu'heureuse mais quand j’ai eu ma fille dans les bras, je n’ai pas ressenti ce fameux sentiment de "ça en valait la peine". On m’a souvent dit "tu verras lorsque tu la tiendras dans tes bras, tu oublieras tout" et bien je dois faire partie de ces femmes qui n’oublieront rien et qui n’ont pas forcément été soulagé une fois qu’elles ont eu leur bébé. J’étais soulagé qu’elle soit là, qu’elle soit en santé, j’étais heureuse mais j’étais loin d’oublier les longues heures que je venais de passer.
Bilan
Si on résume mon projet de naissance n’a clairement pas pu être respecté lors de l’accouchement et du travail. Mais ce n’est absolument pas la faute des sages-femmes ou de l’équipe médicale. Les choses se sont juste passé autrement. J’avoue que j’ai été plutôt déçue au début. Mais après coup, ce que je retiens c’est que notre fille va bien et qu’il n’y a eu aucune complication.Surtout que pour ce qui est de la partie post accouchement toutes nos demandes ont été respecté : que ce soit pour le bain que nous voulions repousser, l’allaitement à la demande...
Mais je reviendrai sur mon séjour à la maternité en tant que primipare vegane dans un nouvel article si cela vous intéresse.
J’espère que cet article vous aura plu et j’espère pouvoir lire vos expériences dans les commentaires 💛
LOVE,
Unetouchederoux.fr
Salut ,
RépondreSupprimerJ'ai accouché il a 19mois , d'un petit mec. Mon projet de naissance était assez similaire au tien.
Je suis rentrée à la maternité à 9h30 pour dilatée à deux les contractions étaient supportable hormis le trajet en voiture horrible. 12h je vais en chambre j'étais catégorique je ne voualais pas la peri , s'en suit les deux heures les horribles de ma vie pour moi physiquement affalé sur les toilettes pdt les contractions et sous la douche quand j'en avait pas à 14h je demande la peri car je voulais plus souffrir.
J'arrive en salle de naissance l'anesthésiste est dans la salle d'a côté pour poser une peri et de devait pas tarder (lol) il a du partir en urgence au bloc.
Moi j'étais dilatée à 5cm.Je me suis ressaisi et j'ai refuser qu'il revienne. Mon chéri est resté tout le long avec moi et une auxiliaire puéricultrice aussi.
J'ai dormi tout le long du travail je me suis sentie tellement bien et appaissait. Tellement que j'ai aucun souvenir (quelques brides). Hallucinant quand on connaît mon tempérament. Je suis rendescendu de mon nuage quand j'ai vue le gynécologue, je me suis mise a paniquée je ne savait pas pourquoi il était là.
En deux minutes il a fait une episio a vif m'a crier dessus car je fermais mes cuisses je ne voulais pas poussée tant qu'on ne m'explique pas ce qui se passe. Il m'ont dit qu'il était bloqué que son cordon était autour de son cou.
J'ai eu le droit aux spatules pour que le petit puisse sortir. Affreux je ressens la douleur encore. Une fois le petit sur moi au bout de 30 secondes après la délivrance il commence a me recoudre j'ai eu 4pts mais la pire douleur de ma vie, je hurlais plus qu'à mon accouchement.
Après une fois montré en chambre mon chéri m'a dit qu'avant que le gynéco arrive, que l'auxiliaire s'est mise a pleuré et qu'elle était en panique.
J'ai eu des suites de couches horrible avec deux hospitalisation pour un staphylocoque doré.
Tout ça pour dire qu'au final on peut avoir respecté son projet de naissance à la lettre. Mais souffrir par la suite en post partum.
Je vous souhaite pleins de bonheur à vous trois dans cette nouvelle aventue
Cela montre effectivement que malgré un projet de naissance bien suivis, on ne gére pas toujours le post partum ou les complications. Et surtout l'importance d'un personnel médical compétent et à notre écoute. J'ai eu la chance d'être incroyablement bien entourée. Je suis désolé que se ne fusse pas ton cas !
SupprimerMerci pour ton témoignage qui permet de relativisé face à ma propre histoire.
Hate de lire l article "vegane a lhosto"!
RépondreSupprimerHate de lire l article "vegane a lhosto"!
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